8,5/10
That Winter, the Wind blows est un mélodrame très addictif qui argumente autour du désir de vie, du désir de mort, et de la souffrance quand on ne peut que survivre. Donc un des meilleurs drama de l’année 2013 qui fait réfléchir et que je recommande .
Au début, je me suis dit quel cliché, encore une rencontre entre “la jeune femme aveugle et le bel escroc” mais on est dès le début attiré par l’appeal du personnage Oh Soo (Zo In-Seong) qui est à la fois agaçant (avec sa ride du lion toujours froncée) et attachant (on voit dès le premier épisode l’amour et la loyauté qui émane de ce voyou). Le personnage de Oh Young (Song Hye-Kyo) est lui aussi très attachant non pas parce qu’elle est aveugle mais parce qu’elle est très humaine se positionnant à la fois dans le rôle de la victime à plaindre et pouvant faire preuve aussi d’égoïsme, de cruauté et de force dans ses paroles et ses actes. Je me dois aussi de signaler la beauté innocente de l’actrice Song Hye-Kyo qui ne fait qu’ajouter à l’attachement.
La façon dont la relation entre ces deux personnages a été construite est assez déroutante et ambigüe : Oh Young, du fait de sa cécité, touche continuellement le corps de son frère qui ne l’est pas. Ces images très sensuelles et cette relation mêlant à la fois amour fraternel et amour entre un homme et une femme dans une sorte de relation incestuelle m’a mise, je l’avoue, souvent mal à l’aise en regardant ce drama (beaucoup moins quand même qu’en regardant le film coréen “Oldboy” sorti 10 ans plus tôt) car l’alchimie entre les deux acteurs est indéniable! Oh Soo et Oh Young ne trouve de joie que dans la relation qui les unit et leur désir avoué ou inavoué de vivre malgré tout ce qui s’y oppose, d’ailleurs voici ma réplique préférée de Oh Soo qui revient plusieurs fois :
“Il n’y a pas besoin d’y avoir de raisons pour vivre”
“Est-ce que les gens ont besoin d’une raison pour vivre ?”
Les personnages supports de Park Jin-Sung (Kim-Beom ou Kim Bum) et Moon Hee-Sun (Eun-Ji) sont aussi formidable dans la conduite dramatique du scénario : ils allègent la lourdeur et la gravité du sujet car ce sont comme Oh Soo, et tous les personnages qui tournent autour de lui d’ailleurs, des personnages entiers et fidèles. L’acteur Kim Tae-Woo jouant le rôle de Jo Moo-Cheol est aussi merveilleux dans ce personnage à la fois froid, cruel, distant et finalement protecteur.
Enfin, la réalisation impeccable de Kim Kyu-tae avec des scènes mémorables, des paysages d’une beauté saisissante, et de belles mise en espace des scènes “d’amour” du couple Oh Soo/Oh young (et il y en a!) m’a beaucoup touchée d’un point de vue esthétique.
J’ai mis 8,5 pour plusieurs raisons: le personnage d’Oh Soo est perpétuellement au téléphone , les derniers épisodes finissent par être un peu longuet à force de voir des personnages torturés se confronter sur leurs complots respectifs, les flashbacks deviennent redondants (à un moment, c’est bon, on a compris combien le sentiment d’amour c’est bien!), et la Fin! Que dire de la fin de ce drama sorti en 2013 et remake du film japonais “Ai Nante Irane Yo, Natsu” dont le film “Love me not” est la version coréenne, eh bien qu’en 2019, je n’ai toujours pas compris si elle était réelle ou pas : c’est une fin qui te laisse sur ta faim quoi, tu ne sais pas!
Si vous avez compris la fin
, n’hésitez pas à commenter et partager vos impressions avec moi, c’est juste en dessous
autour d’un Gamja Jjigae 감자찌개 (soupe de pomme de terre)
.
Love xoxo… Ceecee! 라브 xoxo… 씨씨!